Le poids des petits mots

Tiens, parlons-en, des petits mots !

Mais cette fois, pas ceux des enfants.

Plutôt ceux qu’on prononce à l’attention des enfants, quand on est adultes (parents ou non).

« Tu vas tomber ! »
« Arrête de pleurer ! »
« C’est pas grave ! »
« Fais attention ! »

Ahh, il y aurait tout un tas de choses à décrypter dans ces phrases-là !

Je pensais toutes les évoquer dans cette chronique, mais tu sais quoi ?
On va se concentrer sur la première, et on reviendra sur les suivantes une autre fois 😀 Pourtant ça me démange, hein !

 

Avant de continuer…

Je suis bien placé pour savoir qu’on fait tous de notre mieux.
Que notre jauge de patience (et donc de bienveillance) est limitée.

Et qu’il est souvent difficile d’appliquer des choses qui nous paraissent évidentes avec le recul.

Mais parfois, il suffit d’entendre ou de lire certaines choses pour provoquer des déclics. On n’a pas toujours conscience de l’impact de nos mots – et je m’inclus.

Alors qui sait, si ça peut t’aider ? 🤞

 

Le choix des mots a toujours été hyper important pour moi.

Oui, mon entourage le sait, je suis particulièrement sensible aux nuances entre les mots et à leur valeur.

Pour le meilleur et pour le pire ‎😬

Alors quand j’entends un parent dire à son enfant « Tu vas tomber ! », mon esprit se questionne :

Pourquoi, finalement ?

Pourquoi dire à un enfant qu’il va tomber, alors qu’il apprend justement à chaque pas, ou plus largement à chaque expérience, à trouver ses limites et à évaluer les risques par lui-même ?

Après tout, en lui disant qu’il va tomber, c’est aussi sa confiance qui en prend un coup.

Alors oui, c’est un peu contre nature quand on veut venir en aide à nos bambins ou les alerter d’un danger.

Mais si tu te reconnais dans cette situation, rassure-toi : on peut trouver d’autres façons d’intervenir.

« Tu vas tomber » peut se transformer de plusieurs façons, à adapter selon la situation, comme par exemple :

  • Un conseil : « Prends ton temps » ou « Regarde bien où tu mets les pieds »
  • Une information : « Ça glisse, de ce côté »
  • Une question : « Est-ce que ça te semble sécurisé ? », « Comment faire pour passer sans risquer de tomber ? » ou encore « D’où je suis, ça me semble risqué. Tu es sûr·e de toi ? »
  • Une proposition, qui peut être accompagnée d’une affirmation positive : « J’ai confiance en toi. Si tu as besoin d’aide, je suis là. »

Ces formulations positives ont l’avantage de ne pas se reposer sur la peur, mais au contraire, sur la confiance.

Tout en lui montrant (par la présence physique ou par la parole) que nous sommes là en cas de danger.

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