Faire cohabiter 2 enfants sans déclencher une guerre mondiale

Voilà (déjà) 2 mois et demi que notre famille s’est agrandie avec l’arrivée de Basile. Tristan, son grand frère, a maintenant 3 ans.

Et ça se passe BIEN. Vraiment.

Alors attention, quand je dis que ça se passe bien… évidemment, ce n’est pas rose tous les jours, mais tout le monde a vite trouvé sa place dans le nouveau rythme qui s’est imposé.

Voilà pour le contexte.

 

Et parmi tous les fidèles moucherons qui lisent cette newsletter, plusieurs m’ont dit qu’ils aimeraient en savoir plus sur la cohabitation de deux enfants, et sur l’organisation de cette nouvelle vie à 4.

Parce qu’il faut bien dire que, quand on a un premier petit schtroumpf, qu’on en attend un deuxième, et qu’on va chambouler l’équilibre qu’on commençait tout juste à trouver…

Eh ben… euh… oui !

Ça fait forcément un peu peur.

Alors, on a essayé de mettre toutes les chances de notre côté pour rendre possible – voire, soyons fous, agréable ?! – cette coloc un peu particulière.

 

La première étape a été de préparer Tristan au fait que le bébé, une fois arrivé, ferait partie de la famille (mais genre, définitivement 🙂 ).

Parce qu’on nous a souvent dit que les aînés avaient tendance à penser que le bébé n’était là qu’en location pour quelques semaines… 😂

 

Je te donne quelques phrases magiques qu’on a glissées sans modération dans les discussions pendant les 6 mois qui ont précédé le grand événement :

• « Quand le bébé arrivera, il habitera avec nous à la maison, comme toi ! »

• « Il fera partie de la famille, bientôt on ne sera plus 3… on sera 4 ! »

• « Toi aussi, tu étais dans le ventre de maman il y a 3 ans… »

• …

 

Parmi les choses qu’on peut faire avec l’aîné (dès 3 mois de grossesse) pour l’aider à accepter l’arrivée de bébé, aussi tirées de notre propre expérience :

• Lui faire choisir le doudou (bon j’avoue : nous, on a un peu orienté le choix avec une pré-sélection, mais il ne s’est rendu compte de rien 😂 #parentsDiaboliques)

• L’impliquer dans la déco de la chambre (il nous a même aidés à peindre, c’était un chouette moment en famille !)

• Lui lire des livres sur le sujet (je pense notamment à La famille gribouillis d’Edouard Manceau, c’est imagé et je trouve ça trèèès mignon / Tchoupi bientôt grand frère, c’est pas le plus fun mais ça marche toujours / Encore un frère de Matthew Cordell, très rigolo à lire ! / Il y a une maison dans ma maman, plutôt classique mais efficace aussi pour l’aider à se projeter)…

• Ressortir des photos pour lui montrer que lui aussi a été bébé. Les photos de « sa » grossesse aussi l’aideront à comprendre que son petit frère ou sa petite sœur est en train de suivre le même chemin.

• Bien lui expliquer qu’il gardera sa chambre, ses jouets, qu’on sera toujours là pour lui.

• Que même si on risque d’être parfois moins disponible pour lui, on l’aimera toujours autant, et ce sera l’occasion pour lui de montrer qu’il est maintenant un grand, et qu’il sait faire plein de choses tout seul !

• Dialoguer avec lui : ne pas se contenter de lui expliquer les choses, mais l’encourager à poser des questions, chercher à savoir ce qu’il ressent en l’aidant à poser des mots dessus. Peut-être a-t-il des craintes ou des appréhensions ? Si c’est le cas, c’est normal, mais certaines d’entre elles ne sont peut-être pas justifiées et c’est l’occasion de le rassurer.

Lui avouer que ça ne sera pas toujours facile, et lui expliquer pourquoi. Oui, un bébé ça pleure beaucoup. Ça demande beaucoup d’attention, notamment de la part de ses parents. Ça impose de jongler avec les imprévus. Cette transparence l’aidera à comprendre que les côtés les plus négatifs n’ont rien d’insurmontable, et qu’il pourra compter sur ses parents dans les moments difficiles.

• Jouer sur la responsabilité de devenir grand frère ou grande sœur. Sans lui mettre la pression, c’est évidemment pas le but ! Bien lui faire comprendre que s’occuper du bébé, c’est le rôle des parents. Mais quand même, qu’est-ce que ça va être chouette de lui apporter son doudou quand il pleure ou mettre ses couches à la poubelle, hein ?! 😉

• Lui donner l’exemple de copains ou copines issu(e)s d’une fratrie pour l’aider à en faire une situation connue et normale.

• et encore une fois, répéter, répéter, répéter qu’on sera bientôt 4 à la maison. Que ça ne va pas toujours être facile, mais que ça va nous apporter beaucoup de bonheur !

 

Finalement, je crois que le plus important, c’est de parler.

J’aime penser que l’enfant est beaucoup moins différent de nous qu’on le croit. Il est capable de comprendre énormément de choses, dès lors qu’on prend le temps de les lui expliquer.

Cette préparation joue beaucoup dans l’accueil du bébé et la relation qui va pouvoir se développer entre frères et sœurs.

On parlera une prochaine fois de ce qu’on peut mettre en place après la naissance, pour trouver la routine familiale qui convient à tout le monde !

Je dis rien 🤐

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